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Comment choisir ma contraception ?

On présente souvent la contraception comme une évidence. Une pilule prescrite à 17 ans, un stérilet proposé après une grossesse, un implant ou une injection

« pour être tranquille ». Comme si la question se réduisait à un protocole médical ou à une case à cocher. Mais en réalité, le choix contraceptif va bien au-delà.

Il touche à notre rapport au corps, à nos émotions, à notre intimité et parfois à la manière dont nous construisons nos relations. C’est une décision intime qui peut être vécue comme une libération, mais aussi comme un poids. Et c’est justement parce que ce choix est personnel et évolutif qu’il mérite d’être accompagné avec écoute et respect.

femme et contraception

La contraception, au-delà du médical

La contraception n’est pas seulement une affaire de biologie. C’est une expérience vécue. Elle vient influencer la manière dont on se sent dans son corps, dans sa sexualité, dans son quotidien.

Certaines personnes ressentent un profond apaisement grâce à leur contraception : l’esprit plus léger, moins de peur liée à une grossesse non désirée. Pour d’autres, au contraire, ce choix peut devenir une contrainte, une charge mentale supplémentaire qui s’ajoute à toutes les autres. Rendez-vous réguliers, effets secondaires, anxiété ou baisse de libido… autant d’éléments qui rappellent que la contraception n’est pas neutre.

Pendant longtemps, cette responsabilité a reposé presque exclusivement sur les femmes. Être celle qui « gère » est devenu une évidence culturelle. Pourtant, ce poids n’a pas à être porté seul. La contraception peut et doit-être pensée comme une démarche partagée, dans laquelle le ou la partenaire prend aussi sa part.

Reprendre son pouvoir : écouter ses besoins et ses envies

Il n’existe pas de « bonne » ou de « mauvaise » contraception. Il existe ta contraception, celle qui correspond à ton corps, à ton rythme de vie, à tes valeurs et à ce que tu traverses dans l’instant.

Ce qui convient à 20 ans ne sera peut-être plus adapté à 35. Ce qui semblait une évidence après une grossesse peut devenir lourd quelques années plus tard. Et c’est normal. La contraception est un choix évolutif.

Reprendre son pouvoir, c’est :

  • reconnaître que tu as le droit de dire « ça ne me convient plus » ;

  • oser demander un autre avis si tu ne te sens pas écoutée ;

  • faire passer ton bien-être et ta santé mentale avant la peur de déranger ou de décevoir.

C’est aussi une manière de se réapproprier son corps, d’affirmer que l’intimité ne peut pas être dictée par des injonctions sociales ou médicales, mais par ton ressenti.


Contraception et relation : une responsabilité partagée

La contraception ne devrait pas être une affaire solitaire. Même si c’est toi qui prends la pilule, qui poses le stérilet ou qui supportes les effets secondaires, cela concerne aussi la relation.

Dans un couple, il est important d’ouvrir la conversation. Cela peut passer par des questions simples mais essentielles :

  • Comment partageons-nous la responsabilité ?

  • Qu’est-ce que chacun·e est prêt·e à porter, à essayer ?

  • Quelles méthodes nous conviennent à tous les deux ?

Certaines options concernent aussi les hommes : le préservatif (qui reste le seul à protéger des IST), la vasectomie, ou simplement l’implication active dans les choix et les rendez-vous médicaux. La contraception peut ainsi devenir un espace de dialogue et de soutien, au lieu d’être un poids invisible porté en silence.

mains croisés couple

Contraception et santé mentale : quand le corps parle

On oublie souvent de le dire, mais certaines contraceptions hormonales peuvent avoir un impact sur l’humeur, l’énergie, la libido ou même la confiance en soi. Si tu sens une fatigue inhabituelle, une tristesse persistante, des variations émotionnelles marquées depuis le début d’une méthode contraceptive, tu as le droit d’en parler.

Trop de femmes minimisent leurs ressentis en pensant que « c’est dans la tête » ou que « ça passera ». Pourtant, de nombreuses études (OMS, HAS, INSERM) montrent bien le lien entre contraception hormonale et santé mentale. Ce n’est pas une fatalité : écouter ton corps et ton ressenti est une compétence précieuse.

Vers qui se tourner pour choisir ?

Tu n’as pas à être seule dans ce choix. Plusieurs professionnel·les peuvent t’accompagner :

  • Les gynécologues : spécialistes médicaux de référence, utiles pour explorer l’ensemble des options et poser certains dispositifs.

  • Les sages-femmes : souvent plus disponibles, avec une approche globale de la santé des femmes, et autorisées à prescrire la plupart des contraceptions.

  • Les médecins généralistes : un premier relais, surtout si tu as une relation de confiance avec le tien.

  • Les centres de planification et d’éducation familiale (CPEF) : lieux d’accueil gratuits, anonymes, avec écoute, conseils et délivrance de contraceptifs.

  • Le Planning Familial : un réseau présent partout en France, proposant écoute, accompagnement, et informations fiables.

Des ressources pour aller plus loin


En conclusion

Choisir une contraception, ce n’est pas seulement « se protéger ». C’est aussi un acte d’affirmation de soi. C’est se donner la possibilité de vivre son intimité avec plus de sérénité, de liberté et d’alignement.

Ce choix peut évoluer, changer, s’adapter à chaque étape de ta vie. Et il mérite toujours d’être respecté. Parce que reprendre le pouvoir sur sa contraception, c’est aussi reprendre le pouvoir sur son corps, son plaisir et sa liberté intérieure.


Laurie, experte Bonher 💛


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